Et pour 2014…

Et pour 2014 je vous souhaite une excellente année, pleine de santé, bonheur et succès dans les projets qui vous tiennent à coeur!

Du coté des eco-TIC et du développement durable, 2013 ne restera probablement pas comme un grand cru.

Au niveau international, je n’arrive pas à trouver de points d’inflexion marquants. Ainsi, la conférence mondiale des Nations Unies sur le changement climatique, COP19, qui se tenait à Varsovie n’a pas amené grand développement. Ironie de l’histoire, au même moment se tenait également à Varsovie un sommet international du charbon, organisé avec le support du gouvernement polonais. Voilà le grand écart auquel on assiste: protéger l’environnement mais pas au détriment d’industries qui le mettent à mal. Ou bien l’exploitation à grande échelle des gaz de schiste aux Etats-Unis repousse une fois de plus les efforts américains vers une transition énergétique.

Au niveau national, je ne peux que déplorer le report de la loi sur la transition énergétique ou encore la suspension de l’écotaxe poids lourds (ou devrait-on dire la pollutaxe).

2013 n’a pas tenu ses promesses concernant les mesures phares. Alors, quel espoir?

Et bien, en février se créait l’Institut de l’économie circulaire, présidé par François-Michel Lambert, député de la circonscription de Gardanne.

titre_5676633L’Institut a pour ambition de fédérer et impliquer tous les acteurs et experts concernés dans une démarche collaborative (institutions, collectivités, entreprises, associations,…). En quelques mois, l’intérêt pour le sujet a grandi et le 16 décembre dernier, une conférence rassemblait trois ministres afin de définir une première feuille de route de la France vis-à-vis de l’économie circulaire.

Une démarche à long terme est initiée en vue d’un projet de loi en 2017. L’Institut se hâte lentement…

Si 2017 semble sûrement un peu lointain, rien n’empêche dès 2014 d’anticiper le mouvement et de créer de l’innovation autour de l’économie circulaire.

Mon livre de chevet durant cette période de fête a été « The Upcycle » de William McDonough et Michael Braungart. Les auteurs de « Cradle to Cradle », l’ouvrage fondateur de l’économie circulaire, publié en 2002. se sont remis au travail en 2013 pour livrer le fruit de leur réflexion à la lumière de leur expérience accumulée pendant ces années. « The Upcycle » n’est aujourd’hui disponible qu’en anglais, mais la traduction française est en cours.

image001-187x300Le livre reprend les principes fondateurs de « Cradle to Cradle » et étend le champ d’application au-delà des produits pour imaginer la ville et la société construite selon ces principes dans une approche globale. La proposition est de réinventer notre monde en partant sur des exigences de design claires dans une dynamique d’amélioration continue. Les perspectives deviennent particulièrement enthousiasmantes puisque le développement durable passe du « Reduce, Reuse, Recycle » (où l’on fait moins mal) au « Redesign, Renew, Regenerate » (où l’on améliore).

Utopie? Doux rêves? Les 217 pages sont abondamment illustrées d’exemples de réalisation ou de pistes de création et prouvent la véracité de l’approche.

Avec William McDonough et Michael Braungart, la crise que nous traversons se transforme en une formidable opportunité d’innovations.

Voilà un superbe chantier à initier dès 2014, non?

Olivier.

Voeux 2013

Depuis le début d’année, je me gratte la tête en me demandant bien comment je pourrai illustrer le bilan 2012 et les perspectives 2013.
Le verre à moitié vide est spontanément l’idée qui me vient en tête, pas très enthousiasmante ni joyeuse (même si le verre pourrait-être remplacé par une coupe de Champagne par certains!).
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2012 sera probablement une année jugée médiocre dans  le domaine de l’éco-responsabilité.

Des innovations sont apparues dans bien des domaines, de l’énergie par exemple (j’ai rendu compte sur ce blog de certaines initiatives en ce sens), les méthodes de mesure d’impact environnemental s’affinent (notamment  pour l’IT), les circuits courts apparaissent dans de nombreux domaines d’activités, etc. La compréhension des problèmes et les solutions pour les résoudre se précisent.

Mais 2012 s’est également illustré par un silence assourdissant vis-à-vis de l’environnement et des irréversibilités qui grandissent. Le sommet de Doha n’a pas fait fondamentalement progresser les positions, la course aux productions d’énergies fossiles est pleinement relancée avec l’engouement sur les gaz de schistes, les règlementations environnementales stagnent, le GIEC continuent de publier des rapports de plus en plus alarmistes sur l’accélération du réchauffement climatique…

Et les solutions proposées par nos gouvernants restent très classiques autour de la relance de la croissance, sans s’attaquer aux causes de la crise économique, sociale et environnementale que nous traversons, sans une approche systémique. Or, comme Albert Einstein le déclarait: « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. »

Alors regardons un peu différemment notre verre. Est-il vraiment à moitié vide ou à moitié plein? Ou bien ne peut-on pas le voir totalement plein, rempli de liquide et d’air?

J’aimerai qu’en 2013 des points de vues neufs soit adoptés et mis en oeuvre. L’Express.fr a publié en ce sens 10 idées de personnalités pour changer le monde où l’on retrouve notamment des contributions de Joseph Stiglitz, Jeremy Rifkin, Nicolas Hulot, Martin Hirsch ou Ellen MacArthur. Toutes sont structurantes et permettent une réorientation de nos sociétés vers plus de sens et de justice.

Une jolie manière d’utiliser l’air pour élever le plein…

Je vous souhaite une excellente année 2013 placée sous le signe de l’intelligence, de l’innovation et du coeur.

Olivier.

Quels voeux pour 2011?

Il est de bon ton de souhaiter les voeux de bonne année dès le 1er janvier. Je dois vous avouer que si j’attends le 31, c’est que je manque un peu de perspectives enthousiasmantes dans le domaine du Green IT pour 2011. Sans être pessimiste, je constate que le domaine tient principalement des initiatives individuelles et privées. La règlementation semble figée et je ne vois pas d’incitations nouvelles pour les mois à venir.

Heureusement, je regarde le verre à demi-plein et le soleil revient! L’industrie IT a compris la nécessité d’intégrer l’impact environnemental dans ses démarches. Et les offres produits suivent, parfois trop lentement à mon goût, mais la direction est prise. Les technologies commencent également à être utilisées pour diminuer notre impact environnemental. Et enfin, des partenariats public-privé se créent. Prenons l’exemple du Planetary Skin Institute.

Le Planetary Skin Institute est un institut à but non lucratif cofondé par la NASA et Cisco en 2009, qui a pour ambition d’utiliser les technologies de l’information pour mieux gérer les ressources limitées de notre planète. Six axes d’action sont initiés: Agri-Food (agriculture), Forestry (forêt), Water (eau), Land (gestion des terres), Risk (risques). Pour chacun de ces axes, les technologies de l’information sont utilisées pour réaliser la collecte d’information et la mise en place de plans d’actions concertés avec les acteurs sur le terrain. Les travaux sont tout à la fois théoriques et appliqués.

L’ONU a proclamé 2011 année internationale des forêts; le Planetary Skin Institute devrait contribuer à son succès.

Je souhaite donc que 2011 soit une excellente année du Green IT, à l’exemple de cette illustration IT for Green du Planetary Skin Institute et, bien sûr, je vous souhaite également à titre personnel et professionnel une excellente année remplie de santé, de joie et d’implications fructueuses dans les Eco-TIC.

Olivier.